Le prototype de l’Amiot 143 volait déjà en 1931, mais au début de la Seconde Guerre mondiale, de nombreuses unités de bombardement françaises étaient encore équipées de ce bimoteur lent : Amiot 143. Bien que bien armé, en 1939, cet avion était désespérément dépassé et constituait une proie facile pour les chasseurs allemands.
Dans les premiers mois de la guerre, ces appareils étaient principalement utilisés pour larguer d’inoffensifs tracts de propagande au-dessus du territoire allemand, mais à partir de mai 1940, l’Amiot 143 a été utilisé dans des entreprises désespérées, comme en témoigne le taux de pertes stupéfiant des unités de bombardement lors de missions offensives.
Après l’armistice, les avions de ce type qui sont tombés aux mains des Allemands ont été utilisés par la Luftwaffe comme transports.
L’Amiot 143 était un bimoteur à ailes hautes et à train d’atterrissage fixe, caractérisé par un grand fuselage vitré et une nacelle ventrale profonde. Les moteurs étaient deux moteurs radiaux Gnome Rhone.
Principales variantes de l’Amiot 143
- Amiot 140M : 2 prototypes ont été construits dont un seul a été testé en vol ; les moteurs étaient deux moteurs Hispano-Suiza 12Nbr de 650 ch.
- Amiot 141M : version trimoteur avec moteurs Lorraine-Dietrich 18G Orion W-18 de 700 cv
- Amiot 142 : un seul prototype a été construit avec des moteurs Hispano-Suiza 12Ybrs.
- Amiot 143 : version de série, un total de 138 unités ont été construites, dont 40 ont été commandées comme Amiot 140 et 25 Amiot 144. La propulsion était confiée à deux Gnome-Rhone 14Krs de 890 ch.
- Amiot 144 : une version avec une surface d’aile réduite, des volets, un train d’atterrissage rétractable et sans tourelle défensive avant, avec le même moteur que l’Amiot 143. 26 exemplaires furent commandés, mais un seul fut achevé, 25 autres furent construits comme le 143.
- Amiot 145 : version conçue pour utiliser les moteurs radiaux Hispano-Suiza 14AA.
- Amiot 146 : version conçue pour utiliser les moteurs radiaux Gnome-Rhone 18Lars.
- Amiot 147 : version conçue pour alimenter l’Amiot 144 avec des moteurs Gnome-Rhone 18Lars.
- Amiot 150 : prototype construit pour les besoins de la marine pour les patrouilles et les torpillages. Dérivé de l’Amiot 143, il avait une surface alaire réduite, des moteurs radiaux Gnome-Rhone 14Kdrs de 750 ch et pouvait utiliser un train d’atterrissage conventionnel ou des flotteurs pour être utilisé comme hydravion.