Le prototype LeO 451 a volé pour la première fois en 1937 et a immédiatement démontré des caractéristiques de vol intéressantes.
Sa bonne capacité de charge utile, son rayon d’action et sa vitesse horizontale élevée en faisaient un excellent bombardier, mais malheureusement le LeO 451 n’a pas été construit en nombre suffisant pour apporter une contribution décisive à l’effort de guerre.
Dès le prototype, il y a eu quelques problèmes avec les moteurs, deux Hispano Suiza, qui n’étaient pas complètement réglés. Il a donc été décidé de les remplacer en production par des moteurs Gnome Rhone légèrement moins puissants.
Les livraisons aux unités de combat se déroulent lentement, et seule la moitié des appareils livrés peuvent être considérés comme opérationnels, de sorte que le Lioré et Olivier LeO 451 n’a pas eu l’occasion de se distinguer particulièrement au combat.
Après l’armistice, la production sous contrôle allemand se poursuit et les avions produits sont utilisés par l’armée de l’air de Vichy. Les Allemands n’ont pas particulièrement apprécié les bonnes caractéristiques du LeO 451 et les exemplaires utilisés par la Luftwaffe ont surtout servi de transports.
Certains appareils, qui ont fini dans la Regia Aeronautica, ont été affectés à une division de bombardement, bien que cela n’ait eu pratiquement aucune utilité opérationnelle.
Dans l’armée de l’air française, ces appareils sont restés en service après la guerre jusqu’en 1957.
Le LeO 451 de Lioré et Olivier était un monoplan bimoteur à aile basse avec une cellule entièrement métallique et un train d’atterrissage rétractable. Les moteurs étaient deux moteurs radiaux Gnome Rhone.
Principales variantes du Lioré et Olivier LeO 451
- LeO 45.01 : premier prototype, les moteurs étaient deux Hispano-Suiza 14AA radiaux.
- LeO 451.01 : le premier prototype a été modifié et adapté pour utiliser deux Gnome-Rhome 14Rs
- LeO 451 : version de série, au cours de la production différentes séries de moteurs Gnome-Rhone 14N ont été utilisées au fur et à mesure de leur mise au point. Quelque 580 unités ont été construites
- LeO 451C : à la fin de la guerre, 12 LeO 451 ont été transformés pour être utilisés dans le transport du courrier par Air France.
- LeO 451E : 11 appareils transformés après la guerre pour servir de laboratoires de vol en modifiant certains LeO 451C. Selon une autre source, il n’y avait que trois exemples.
- LeO 451G : désignation utilisée pour désigner 12 avions produits pour le compte de l’armée de l’air grecque, jamais livrés et utilisés par l’armée de l’air française.
- LeO 451M : désignation utilisée pour LeO 456
- LeO 451T : environ 50 appareils capturés par la Luftwaffe et utilisés pour le transport de troupes ; pouvait transporter 17 troupes équipées.
- LeO 453 : l’abréviation fait référence à 40 exemplaires qui ont été modifiés après la guerre, les moteurs adoptés étaient deux Pratt & ; Whitney R-1830-67 de 1 200 chevaux et étaient utilisés pour le transport, la recherche et le sauvetage.
- LeO 454 : projet d’utilisation de moteurs Bristol Hercules II, un seul prototype a été construit, jamais achevé.
- LeO 455 : version haute altitude utilisant des moteurs Gnome-Rhone 14R turbocompressés. Un prototype a été construit et a volé le 12 mars 1939, mais une commande de 400 exemplaires n’a jamais été réalisée en raison de l’armistice.
- LeO 455Ph : version de reconnaissance d’après-guerre, avec deux moteurs SNECMA 14R de 1 600 ch, 5 exemplaires ont été construits en modifiant le LeO 451 pour l’Institut géographique national français.
- LeO 456 : désignation d’une version navale destinée à la reconnaissance côtière ou au bombardement anti-navires. Un seul exemplaire a été construit, rebaptisé plus tard LeO 451M.
- LeO 452 : projet d’une version avec des moteurs Hispano-Suiza 14AA des séries 12 et 13.
- LeO 457 : variante de bombardement à haute altitude.
- LeO 458 : conception d’une variante avec des moteurs Wright Gr-2600-A5B Cyclone 14 de 1 600 ch.